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📚 Aujourd'hui souffle un vent de rébellion, lit cette chronique et balance ton smartphone par la fenêtre (mais lâche un like d'abord 😋 ), je te parle de : Aïda De Sergio Gerasi chez Ankama C’est un peu ironique de parler d’une BD plutôt anti réseaux sociaux sur Insta, Twitter et Onlyfans, mais ça vaut grave le coup pour que tu puisses la lire aussi, si ce n’est pas déjà fait. Aïda c’est une ado italienne extraite d’une famille bourgeoise, qui glande plus souvent dehors avec ses deux BFF que sur les bancs de la fac d’art hors de prix que lui paie sa journaliste de mère. Faire des photos et observer la laideur et l’absurdité du monde, ça lui plaît à Aïda. Ou peut-être que ça la réconforte du vide qui la rempli, et du dégoût d’elle-même qu’elle transporte ? Après tout, l’œil myope de l’artiste et la photographie, sublime tout et lui donne un sens, non ? En même temps, son quotidien sans saveur se partage entre, une mère absente, addict au boulot, qui à peur de vieillir et avec qui la communication ne passe plus. Et deux amis, obnubilés par leur apparence et les écrans qui les entourent, toujours un peu plus coupés du monde. Sa vie va prendre une tout autre dimension le jour où elle va rencontrer The Virus. Un commando d’art urbain illégal, aux installations spectaculaires et percutantes, qui souhaite sortir de leur torpeur la masse crasse et formatée que nous sommes. J’ai adoré lire ce titre. C’est caricatural, vrai et spectaculaire. Spectaculaire dans ses installations folles, imaginés par l’auteur, dans les rues de Milan, qui me font rêver et que je voudrais voir en vrai, voir pourquoi pas les installer moi-même ?! Spectaculaire aussi dans la transformation physique de l’héroïne, le corps marqué par un mal-être ignoré. Le dessin vivant, le découpage changeant et les gros plans cinématographiques qui dynamisent la lecture et le choix des couleurs puissantes souvent dans un camaïeu de rose et violet, rajoutent à la puissance immersive du récit. Je me suis attaché à Aïda et aux personnages qui gravitent autour d’elle. Mon seul regret ? Devoir la quitter à la dernière page, pour une fin qui pourtant, s’achève sans fausse note. Ne prend pas pour toi la couverture sur laquelle trône fièrement la provocante sculpture « L.O.V.E. » de Maurizio Catellan, et fonce découvrir cette lecture qui vaut le détour chez ton libraire.

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